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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 21:09

    En novembre, nous avons joué en 1926. Depuis, je dois vous faire un post sur ma tenue, mais ça traine...

   Comme je ne suis pas très courageuse, je ne fais que les accessoires, ce soir. Mais il ya déjà quelques petites choses à dire. Allez une petite photo pour vous faire envie :

anniv ephrem 004

   Commençons par le turban ! Voilà une des photos qui m'a inspirée :

coiffure

   Il me semble que les urbans étaient très à la mode à l'époque. Pour ma part, j'ai opté pour un turban en tricot. La laine vient de phildar, c'est la très grosse laine express qu'il faisait il y a quelques années. Le modèle était dans un hors-série tricot de Fait-Main, mais les explications étaient tellement incompréhensibles qu'il a fallu que j'improvise le montage. Montage qui laissait d'ailleurs un trou devant, caché par une joli barette accrochée en travers. J'ai aussi mis une petite plume de paon pour couronner le tout comme une aigrette mais on ne le voit pas sur la photo.

   Indispensable, le sautoir de perles, très long. Les miens, je les achète 2€ sur le marché.

costumes 010

   Un autre indispensable, surtout en novembre (mais aussi en décembre, janvier, février et mars), les longs gants qui sont chics et permettent de ne pas mourir de froid tout de suite. Ils viennent de chez Claire's, tout comme le rikiki sac à plumes qui fait tellement années 20. Bah oui, on ne peut pas faire un costume années 20 sans plumes et sans perles.

   On a commencé par la tête, finissons par les pieds :

costumes 006

   Et l'inspiration :

chaussures

   J'adore la forme des chaussures de ces années-là. Souvent, elles sont décorées de façon somptueuse. J'avais une très vieille paire qui avait la bonne forme, je les ai améliorées grâce à des stickers pour téléphone portable : ce sont de grosses gommettes super collantes (et donc qui tiennent très bien) que je trouve sur le marché à 1€ la plaque. Les coutures sur les chaussures se prêtaient bien à ces motifs. Et voilà :

costumes 005

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 20:53

J’avais posté très succinctement début novembre sur le bal paradoxal. Je vous ai promis que je reviendrai sur mon costume et, non sans un certain retard, je me mets à tenir mes promesses.

Courant juillet j’apprends le projet de Fanny de monter pour la fin du mois d’octobre un bal « paradoxal ». Le projet me séduit tout de suite. Il s’agit d’un bal costumé dont l’ambiance doit s’inspirer de Tim Burton. Ca tombe bien, au même moment, il y a une exposition sur Tim Burton à la cinémathèque.

 

Mais au fait c’est quoi un costume paradoxal ?

Il y a quelques années j’avais réalisé une veste queue-de-pie qui trainait jusqu’au sol pour un costume de vampire. Il s’agissait en fait d’un patron qui venait d’un vieux numéro de Burda et qui était proposé pour accompagner une robe de mariée longiligne. En violet, porté sur une robe longue noire et avec un haut de forme, cela donnait une tenue assez sympa et je me suis dit que dans le pire des cas, je pourrais toujours porter ça, si je n’avais pas le temps de me faire un costume.

Mon but fut alors de créer une robe pour aller sous le queue-de-pie. Je me suis dit qu’une tournure serait pas mal puisqu’elle permettrait de faire reposer joliment les pans de la veste.

portable 10-12 084

Mais voilà, une tournure, ce n’est pas très original, et connaissant un peu les couturières qui gravitent autour de Fanny, j’avais peur d’être un peu habillée comme tout le monde, mais en moins bien parce que je manque d’expérience en la matière. Comment rendre une tournure paradoxale ?

En montrant la structure, bien sûr ! de sorte à ce que ce qui doit être caché soit apparent. N’est-ce pas paradoxal ? L’idée n’est pas parfaitement de moi. Elle s’inspire en fait des très beaux costumes du secret de Moonacre où on trouve ce genre de structures visibles.

moonacre

Voilà l’idée mais comment la réaliser ? J’ai trouvé en ligne cet excellent tutoriel pour fabriquer une tournure. J’ai donc reproduit le patron, puis je l’ai coupé après le 4e caisson à baleine. J’ai gardé le haut de la structure pleine et j’ai remplacé le bas par un réseau de caissons à baleines et de gros grain en utilisant mon patron complet pour calculer la longueur des uns et des autres. J’ai pris du gros-grain plutôt que du biais pour éviter que la structure ne se déforme mais cela reste très souple à cause des baleines spiralées et aussi parce que la structure n’étant pas pleine elle est moins résistante.

portable 10-12 069

J’avais trouvé en mercerie un très beau ruban avec les fleurs que j’ai cousu par-dessus le gros grain (on le voit sur la photo ci-dessus, mais pas sur les autres photos). Au bas, j’ai mis un large volant pour que la tournure soit aussi longue que la jupe. Mais l’idée de génie m’est venue en regardant Sherlock Holmes.

sherlock

J’ai flashé sur une robe d’Irina Adler. Vous voyez les volants, là, sur les fesses ? Il me fallait les mêmes. J’ai donc découpé une deuxième fois le haut de la tournure et sur cette deuxième pièce j’ai cousu trois volants, ce qui aurait été impossible si j’avais voulu les coudre directement sur la pièce baleinée.

portable 10-12 083

J’ai réalisé une jupe toute simple pour porter avec la tournure.

En haut, j’ai pensé à un gilet, comme on en voit sous les queues-de-pie. J’ai donc pris un patron de gilet que j’ai trafiqué en m’inspirant d’un gilet de mon mari pour ajouter un col haut.

costumes 002

Le patron n’est d’ailleurs pas parfait car le dos est un peu bossu mais je n’ai pas trouvé le moyen de redresser ça.

costumes 003

Quand j’ai eu fini cette tenue, je me suis rendue compte que le queue de pie était devenu superflu et que la nouvelle tenue se suffisait à elle-même.

Toujours en réfléchissant aux costumes de Tim Burton, j’ai remarqué plusieurs éléments récurrents : les rayures (c’est pour cela que mon gilet est rayé, j’avais aussi des chaussettes rayés violettes et noires achetées pour l’occasion), les mitaines et les guêtres. J’ai donc voulu avoir des mitaines. Je les ai faites au crochet d’après un modèle qui vient de Lion Brand.

mitaines

J’ai aussi ajouté un tour de cou avec un camée tête de mort qui me semblait bien se prêter aux circonstances.

Trois jours avant le bal, mon costume était prêt et avait fière allure. En cherchant un moyen de me blanchir le visage, j’errai de site en site et c’est alors que je suis tombée sur ce tutoriel détaillant la façon de reproduire le maquillage de Johnny Deep dans Alice au Pays des merveilles. Ce fut comme une révélation : c’est ça que je veux ! J’avais enfin l’idée de mon personnage, je serai le chapelier fou !

chapelier fou

Restait à préparer mon chapeau. J’avais des plumes de faisan achetés chez Temps d’élégance. Je pensais les mettre sur mon haut de forme pour rééquilibrer la silhouette. Ce ne devait pas être une mauvaise idée puisque c’est avant tout mon chapeau et ses plumes qui furent photographiés.

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Il faut dire qu’esthétiquement, les plumes de faisan, c’est superbe. Pour cacher la naissance des plumes j’ajoutais quelques petites plumes orange, de la même couleur que les cheveux et les sourcils du chapelier. Je les cousais directement sur le chapeau avec du fil noir. Je n’oubliais pas la fameuse étiquette qui orne le chapeau et en annonce le prix. Je la fixais avec une épingle.

Pour le maquillage enfin, j’investissais dans une bombe à cheveux orange (une seule bombe a à peine suffi à couvrir mes cheveux qui sont pourtant court). Je suivais le tutoriel sauf pour les sourcils. Dans le tutoriel ils sont faits en coton teint. Moi je préférais coller des plumes (les mêmes que sur le chapeau) sur mes sourcils avec de la colle à faux-cils. Ca a plutôt bien tenu puisque je n’ai eu qu’à recoller un sourcil une fois. Et j’étais assez contente du résultat ébouriffé et un peu effrayant, il faut bien le reconnaitre.

varia 008

 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 20:11

sept12 092

   Je vous ai mis des photos de mes filles en costumes pour vous appâter. Je vous donne à présent quelques détails sur la fabrication desdits costumes. Ca ne fait jamais que deux mois et demi que je vous les ai promis, mais il m'a bien fallu tout ce temps pour retrouver d'où venait le patron que j'ai utilisé.

   Les deux costumes sont constitués d'une chemise en lin, d'une robe en laine et d'un cale en lin. Mes filles ont 4 ans et 9 mois mais des garçons auraient porté les mêmes vêtements : en effet au Moyen Age les vêtements ne se différenciaient en fonction des sexes qu'à partir de 7 ans. La petite dernière est déjà trop petite pour être emmaillotée, ce qui est fort heureux car j'ai de sérieux doutes sur sa collaboration.

   Pour la plus petite j'ai fait une chemise toute droite en T, avec des goussets et ouverte pour ne pas avoir à la passer par la tête.

xve siècle 003

   A l'usage ce n'est pas très pratique parce que ça s'ouvre tout le temps. Le seul avantage c'est que ça va, même si on se trompe dans les mesures. Sur la mienne les manches sont beaucoup trop longues, mais on n'imagine pas que les bébés aient des bras si petits.

   Pour la plus grande j'ai suivi le patron traditionnel de la chemise médiévale, tel qu'on le voit chez Perline.

xve siècle 006

    Au final ça fait l'affaire mais ce n'est pas parfait. Plusieurs remarques. D'abord, ne pas hésiter à ajouter cinq bon cm sur le tour de taille, qu'il vaut mieux mesurer après un repas et là où l'enfant est le plus large (ils ont un petit côté tonneau à cet âge). Moi je n'ai pas mis autant et du coup Louise est obligée d'enfiler d'abord les bras avant de passer la tête, ce qui n'est jamais évident avec les petits. Du coup, si c'était à refaire j'utiliserais le deuxième patron proposé par perline avec des godets en trapèze, comme pour ma propre chemise, je pense que ce serait beaucoup plus confortable.

    J'ai aussi m...é pour l'encolure. J'ai eu peur de trop la creuser et que ça n'aille pas, du coup j'ai fait une sorte d'amigaut pas XVe du tout. Ce n'est qu'ensuite, quand j'ai fait la robe que je me suis rendue compte qu'une encolure creusée ne posait pas de problème.

 

   Pour la robe, j'ai utilisé les indications donnés par Charlotte Johnson et ça marche vraiment très bien. Sur son site vous pouvez télécharger 3 pdf : le permier donne des informations pour la reconstitution, le second des explications de couture et le 3e le patron. Bien qu'en anglais le patron est aisé à suivre, la forme est assez proche de celle de la chemise.

   Mais pour vous aider, je vous traduit quand même les principales mesures, pour le document qui s'appelle : "measurements and cutting diagram" (le 3e donc).

A : des épaules au sol + quelques cm en prévision de la croissance.

B : 2/3 ou 3/4 de A

C : 1/2 du tour de taille

D : 1/2 de C à couper en courbe vers l'intérieur pour que cela corresponde au creux de l'emmanchure.

E = C mais il peut être plus grand ou plus petit selon le tissu.

F : distance entre le creux de l'emmanchure (ou distance calculée sur le paneau principal) et le sol + cm pour la croissance.

G = C mais il peut être plus grand ou plus petit selon le tissu.

H = B +5 ou 8cm

I : distance de l'épaule au poignet + plusieurs cm pour la croissance.

J : le tour de la main + un peu

Profondeur de l'emmanchure = 1/2 biceps

Profondeur de l'encolure = 1/2 du tour de cou, un peu plus devant, un peu moins derrière (pour ma part, j'ai pris comme point de repère la moitié des emmanchures et ça colle).

Courbure de la tête de manche = tour de l'emmanchure ouverte une fois cousue.

Ne pas oublier d'ajouter les surplus de couture.

  Et voilà le travail :xve siècle 005

 

   Et pour finir le cale : et bah débrouillez-vous. J'ai essayé de diminuer un patron de cale préexistant mais le résultat n'est pas très concluant. Ca godille bizarre. Je préconise donc le pifomètre. Mais même raté, c'est beaucoup moins ridicule sur des petites filles mignonnes que sur des adultes.

sept12 098

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 21:10

Le costume minimum : une chemise, une robe et sa ceinture, une coiffe.

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Le patron de la chemise est très simple et facile à tracer. En fait on trouve deux patrons de chemise que vous trouverez tous les deux sur le site de Perline. Le plus courant est en forme de T avec des triangles sur le coté. L’autre modèle que j’ai testé cette fois-ci remplace les triangles par des trapèzes.

Les deux patrons sont très facile à adapter à vos mesures. L’avantage de ce second patron, c’est que cela laisse plus de place pour les « formes » que celui avec les triangles. Je l’adopte.

Je l’ai fait dans un lin fin, le même que celui de la robe de Théodora. Le problème était que le lin était si fin qu’il en devenait mou : impossible de tracer directement sur le patron comme je le fait d’habitude. Il a bien fallu que je trace les pièces du patron sur du papier pour pouvoir l’épingler et couper le tissu.

 

Pour la robe, je me suis inspirée des études que l’on trouve à cette page : Kirtle with a waistseam. C’est très bien fait, il y a beaucoup d'images et surtout on voit bien la construction des différentes robes que l’on portait mi XVe.

J’ai opté pour une robe ajustée, lacée sur le devant. Pour le patron du buste, j’ai réutilisé celui que j’avais fait pour la sorcière rouge et qui, coup de chance, était plein XVe. Il y a une couture à la taille qui permet d’économiser du tissu. La jupe est taillée en trapèze.

Si vous voulez vous faire une toile sur mesure pour le haut, il y a ce tuto et celui-là. Les deux sont en anglais mais vraiment plein de photos.

Le cordon de la robe est fait à la lucette en utilisant ce tutoriel vidéo, très explicite.

 

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Enfin la coiffe est un simple carré de tissu de 70cm de coté avec deux cordons pour l’attacher plus facilement.

La méthode pour attacher la coiffe se trouve chez hémiole, mais moi je la croise sur la nuque, plutôt que de remonter tout de suite les cotés, je trouve qu'elle tombe mieux.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 20:52

Il y a déjà deux semaines, nous avons rejoint pour un samedi après-midi la compagnie des quatre Arturs qui campaient au château de la Madeleine, au dessus de Chevreuse.

Pour l’occasion j’avais confectionné des tenues mi XVe pour les trois filles de la famille.

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Rien de fantaisiste pour une fois, il s’agit de reconstitution historique, j’ai donc essayé d’être la plus rigoureuse possible. Par exemple, aucune des coutures apparentes n’est fait à la machine, les grandes coutures intérieures sont faites à la machine, tout le reste est cousu main. De même les œillets ne sont pas en métal mais brodés. Le tissu n'est pas du "pas cher ça f'ra l'affaire" mais de la laine et du lin.

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Si vous voulez plus détails sur le comment, je vais détailler les costumes dans deux posts distincts.

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 21:34

   Eh bien, il serait temps d'en finir avec le costume de Théodora, vu que je dois finir un autre costume pour dans dix jours... Retard, vous dites ?

   Pour finir avec le bling-bling byzantin, il fallait à l'impératrice un diadème et un collier dignes de son rang.

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   Tout commence il y a un an, en trainant sur le blog de Liette, je découvre sa couronne du roi vampire et je garde l'idée dans un petit coin de ma tête parce que c'est vachement bien quand même et que c'est trop cool ce qu'on peut faire avec des tapis en mousse (plus facile à garder dans un coin de ma tête qu'à retrouver sur la blogosphère).

    Et puis en avril, quand j'achète le lin pour le costume, la gentille dame qui était en train de fermer et qui en avait marre de tout ranger m'a refilé les rogatons dont elle ne voulait plus dont un improbable morceau de sky (enfin je suppose) noir avec des motifs en pied de poule vert. Improbable donc. Mais intéressant parce qu'assez rigide tout en étant moins épais que le tapis en mousse. Ainsi les diadêmes sont constitués d'une épaisseur de ce tissu recouverte d'un tissu doré, assez improbable également que j'ai acheté lors de mes débuts en couture (je n'en voudrais plus aujourd'hui).Vous aurez compris que improbable veut dire que je n'en voudrais pas sauf...

   Les diadêmes sont des rectangles de la longueur du tour de tête moins 1cm. La hauteur du plus petit est de 5cm et du plus grand de 8cm. Ils se ferment par des liens qui passent dans des oeillets et permettent de régler la taille au mieux. Ca tient d'ailleurs très bien.

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   La décoration est constituée de ruban, de sautoirs de fausses perles et de billes de verre plates. Les sautoirs proviennent du marché. Ils ne coûtent presque rien et comme les perles sont déjà enfilées, il suffit de fixer les rangées par un point toutes les deux perles. On a l'impression qu'ils gondolent beaucoup sur la photo mais une fois en 3D, tout se met en place. Les billes plates étaient super à la mode en déco à une époque, elles sont introuvables aujourd'hui mais j'avais des stocks (j'ai toujours des stocks). Elles sont collées à la super glu. La méthode n'est pas géniale. J'ai d'abord essayé la colle universelle qui ne tient pas. Ensuite j'ai opté pour la super-glu, qui tient... jusqu'à ce qu'on se retrouve sous un énorme orage. L'eau a suffi à décoller les pierres. Je ne sais pas s'il existe une colle suffisament forte pour coller définitivement le verre.

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   Pour la colerette, j'ai d'abord tracé deux cercles concentriques, le premier de 16cm, le seconde de 48 (ce qui correspond respectivement à la largeur de mon cou et à celle de mes épaules). J'ai coupé un rayon et j'ai posé la colerette sur mes épaules. J'ai ensuite pu ajuster en fonction de l'inclinaison des épaules (parce que les épaules ne forment pas un angle à 90°). J'ai gardé un chevauchement sur 2 cm pour fermer la colerette avec du scratch (en cousant le coté agrippant sur le joli tissu pour éviter de le scratcher).

   Contrairement aux diadêmes, je ne pouvais pas juste replier le tissu doré à cause des coutures courbes. J'ai donc tout entouré de biais, ça va plus vite.

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Un des diadêmes porté :

couronne justinien

L'Homme pardonnera, je l'espère la piètre qualité de la photo qui n'a rien à voir avec son modèle. Mais comme ça vous voyez les proportions et les perles qui tiennent bien.

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 21:27

   Je poursuis donc la description du costume de Théodora.

    Sur la sous-robe blanche, il me fallait une deuxième robe plus courte et colorée. J'ai trouvé un coupon de 2 mètres d'un tissu improbable, doré et brillant, parfaitement bling-bling, sans être du lamé et à un prix très raisonnable. Les manches, évasées, s'arrêtent au dessus du coude.

ravenne1

   Voilà le patron :

patron theodora 2

 

    Là encore, on ne fait pas plus simple : on  plie le tissu en 4, on coupe, on coud les côtés, on fait des ourlets aux manches et au bas.

    Pour l'encolure, comme pour la robe du dessus, j'ai fendu suffisament pour passer la tête et j'ai bordé de biais;

 

    Le manteau est un demi-cercle d'1m50 de rayon dans lequel j'ai taillé un demi-cercle plus petit pour le passage de la tête.

    J'ai trouvé le tissu dans une brocante, une sorte de taffetas au reflet pourpre assez proche des couleurs que l'on peut voir sur les mosaïques.

    Comme je n'avais pas beaucoup de temps, je n'ai pas fait d'attache, j'ai juste retenu la cape sur l'épaule par deux grosses épingles à nourrice, cachées sous le col. du coup, je ne pouvaisvraiment me servir que d'une main, mais quand on joue l'impératrice, on n'a pas tant besoin que ça de ses mains.

 

   J'allais oublié le patagium : c'est une bande de tissu de 20cm sur 120cm, pliée en deux et cousue. Je l'ai juste cousue à l'encolure de la robe du dessous maisje ne comptais pas le garder et je l'ai décousu avant de prendre les photos.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 13:28

   Plus de détails sur le costume de Théodora.

   Pour la robe du dessous, il s'agit d'une simple robe en lin blanc, les seuls coutures sont les deux coutures de coté. Petit décor au poignet car la coupe du modèle ne permettait pas de faire des manches assez longues à mon goût.

176

   J'ai fait cette robe dans l'idée que je pourrai la reporter : une robe blanche, ça sert sous pas mal de costume. D'où le choix d'un tissu en lin. J'ai eu la chance de trouver un lin très bon marché lors d'une déstockage : 3€ le mètre. J'en ai donc pris 5m : du lin blanc ça peut toujours servir.

   Pour le patron, j'aurai pu utiliser le patron désormais classique de la robe médiévale à base de rectangle et de triangle, patron que l'on trouve maintenant un peu partout. Je n'étais pas sûre que cela rende assez bien, assez d'époque. J'ai donc utilisé un patron que j'ai trouvé dans ce livre :

  historic costumes

    Le patron est prévu pour la sous-robe d'un costume anglo-saxon, mais je pense que je ne suis pas trop loin de la vérité quand je choisis cette forme.

patron théodora 1

    Vous ne voyez ici qu'un quart du patron qui doit être couper sur le tissu plié en 4.

    L'avantage de ce patron, si on travaille avec un tissu suffisament large (140), c'est que l'on peut tailler la robe en une pièce (plus d'éventuels poignets) et s'épargner les coutures d'épaules.Le problème de ce genre de patron, c'est qu'il n'y a pas d'emmanchure (vous savez la couture courbe qui relie le corps à la manche et qui peut être si embêtante au début). Sans cette découpe le tissu forme un gros pli disgracieux sous le bras. Mais une fois que le costume est ceinturé, on peut répartir les plis pour que ça ne se voit pas trop.

    SI on veut agrandir ou rétrécir le patron, il suffit de rajouter du tissu au mileu au niveau du pli du tissu. Il faut prendre garde à ce que la partie la moins large de la robe soit égale au tour de poitrine, puisque la robe s'enfile par la tête. Dans le cas contraire, il faudait coudre une fermeture éclair sur le côté pour pouvoir enfiler la robe.

    Pour l'encolure, j'ai fait au plus simple : une ptite encoche pour élargir et permettre le passage de la tête. Cela crée une petite fente qui de toute façon sera cachée sous la robe du dessus. J'ai bordé le tout de biais : ça, je suis sûre que ça ne se faisait pas à l'époque (je ne sais pas à partir de quelle date on uilise la tissu dans le biais, mais je dirais XVIIIe siècle, peut-être plus tard), mais ça a plus vite.

178   Un dernier détail : sur les photos la robe est toute froissée. Ce n'est pas que je me sois convertie à la mode qui veut que l'on porte les costumes froissés "comme à l'époque". Il se trouve que la robe est tachée et je ne l'ai pas repassée pour ne pas faire cuire les tâches et perdre toute chance de les faire partir. Le plus drôle (et le plus instructif) c'est la façon dont je me suis tâchée : le tissu de la cape provient d'une doublure (peut-être de rideau, je ne suis pas sûre). Je n'ai pas pris la peine de le laver avant de l'utiliser, il devait donc être assez poussiéreux. Mais voilà qu'au cours du GN il se met à pleuvoir des cordes. Un énorme orage ! Et toute la poussière de dégouliner sur ma robe en laissant de longues trainées grises que je n'ai pas réussies à faire disparaitre pour l'instant.

 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:12

   Au début du mois de juin, j'ai eu l'occasion d'interpréter l'impératrice Théodora dans un GN organisé par si vis pacem dans l'univers de Jack Vance, Lyonesse. Il fallait bien sûr un costume à la hauteur pour incarner cette grande impératrice, ancienne montreuse d'ours au coeur farouche (si vous voulez en savoir plus sur la vraie Théodora, voyez wiki).

    J'ai fait quelques recherches sur internet mais il n'y a pas grand chose sur le costume de l'époque byzantine (plus largement, tout le haut Moyen Age est mal renseigné). Je me suis donc inspirée des mosaïques de Ravenne qui représentent l'empereur Justinien et son impératrice (mosaïque de la basilique Saint-Vital).

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    Double constat au vu de ce modèle :

  • le costume byzantin évoque assez clairement un sac à patate (en lus, on ne voit rien sur la mosaïque avec son manteau). Ce ne sera donc pas un défi technique, mais à quoi bon jouer une ancienne montreuse d'ours (comprenez une courtisane), si c'est pour ne pas pouvoir jouer de se charmes ?
  • Le costume byzantin est certes un sac, mais un sac en soie et en fil d'or. Un peu au delà de mes moyens, à fortiori pour un simple GN

     Ces deux remarques m'ont fait opter pour des matières qui ont l'air riche, sans coûter un bras et des formes simples et rapides à coudre : je ne reporterai probablement jamais ce costume, je cherche donc à en jeter, rapidement et à moindre frais.

 

     Une autre image de Ravenne, où l'on voit mieux le costume (Saint-Apollinaire de Ravenne):

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      Le costume byzantin féminin se constitue d'une robe du dessous, d'une surobe plus courte et d'un manteau. La robe du dessous (ou tunica) a des manches lonues et descend jusqu'aux pieds. Elle peut être ornée de claves : ce sont les bandes verticales de tissus précieux appliqués que vous devinez en pointillés bleus. A ne pas confondre avec la bande de tissu qui "pend" sur le devant de la robe et s'appelle le patagium

    Par dessus la tunique on porte une surrobe, dite "dalmatique", plus courte que la première, elle peut avoir des manches longues ou courtes, plus ou moins évasées. Le manteau en demi cercle s'apelle une chlamyde.

    A cela s'ajoutent tous les bijoux qui prouvent le rang et la richesse de l'impératrice. Remarquez en particulier le très large col recouvert de pierres précieuses qui s'appelle un superhuméral.

 

 

      Voilà le résultat :

costume theodora

   Beintôt des posts avec les patrons du costume

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 21:33

   La maman elfe (je vous parle encore de la croisière, vous aviez suivi), elle, n'avait pas le temps de se coudre une tenue complète... et pas trop l'envie non plus. Et puis les contraintes techniques s'accumulent en ce moment et même si ça ne se voit pas beaucoup, il y a un petit ventre qui pousse et qu'il faudra caser dans les mois à venir (jusqu'à noël)...

   Heureusement il y avait cette robe en velour vert dont je vous ai déjà parlé qui est extra large et resserrée sous la poitrine par une ceinture.

elfes sept 11 006

Le patron (un McCall's, M5155) me plaisait beaucoup, le résultat n'était pas très concluant et taillait beaucoup trop grand. Il faudrait reprendre la ceinture mais comme il faut totu découdre pour le faire, je n'ai pas eu le courage de m'y mettre et je me suis contentée de tricher pour l'occasion. Les manches non plus ne me plaisent pas trop au final, mais je n'ai pas encore choisi ce que je voulais mettre à la place.

   Ce que j'avais c'était le vieux rideau de ma chambre, dont j'adorais les couleurs mais qui ne correspond plus vraiment à l'usage de ma chambre aujourd'hui. Et un des pans du rideau était dévoré par le soleil.

elfes sept 11

   Les couleurs correspondaient trop bien pour rater ça : j'ai décousu le haut du rideau, récupéré les bandes que j'ai cousu dans le dos et sur les épaules pour une sorte de "traine" improvisée. Temps de réalisation : une petite soirée.

   Et voilà le résultat :

elfes sept 11 007

   De moins en moins historique mais tout à fait elfique.

   Et pour les explications de la couronne, c'est ici.

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