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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 20:36

Attention, il ne s’agit pas ici de modifier les mensurations d’un patron, mais seulement de dessiner une taille qui n’existe pas : par exemple vous mettez du 40 mais le patron est en 38 et en 42. Le 38 est définitivement trop petit et le 42 baille.

Voici, en photos, comment faire.

D’abord, facile, quand il faut juste déplacer une ligne, comme ici pour une poche :

Pour trouver la taille d’en dessous : mesurez l’écart entre les différents traits. Cet écart est le même entre toutes les tailles. Reportez cet écart vers l’intérieur du patron, vous obtenez la taille inférieure. Attention si le patron donne les tailles de 2 en 2, vous aurez 2 tailles en dessous : ici à partir d’un patron 38-42-46, vous obtenez du 34 (pas super utile, j’en conviens, mais on fait ce qu’on peut avec l’exemple qu’on a sous la main).

Même procédé pour la taille du dessus, mais vers l’extérieur du patron. Ici on obtient un 50.

Pour les tailles intercalaires, par exemple un 40, on divise par deux l’écart entre les lignes :

Tant que tout est rectiligne c'est facile, mais c'est rarement le cas pour un patron. Et ça se corse. L'important c'est de conserver les proportions du patron. Pour ce faire, on s'intéresse surtout aux angles : on relie les différentes tailles du même angle, normalement elles sont alignées. On prolonge cette droite. On mesure l'espace entre les angles, Comme pour les écarts plus haut, cet espace est le même entre les diférentes tailles. On reporte cet espace, vers l'intérieur ou vers l'extérieur selon la taille que l'on veut obtenir.

Comme ça :

Et comme ça :

Et on relie le tout en suivant la courbe.

Et si les courbes se croisent, c'est sur le même point, la nouvelle taille passera donc aussi par ce point.

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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 20:36
    On m'a posé une question avant Noël à propos du système de la coupe d'or. Je suis à la bourre mais je vous donne mon avis quand même. Pour ceux qui ne connaissent pas le système, vous pouvez voir la présentation (en vidéo s'il vous plait) sur leur site.
     C'est la méthode la plus facile que je connaisse pour  tracer une patron. Il suffit de suivre des droites et de poser des points au nombre de cm indiqués sur le papier. Et vous n'avez pour cela besoin que de deux mesures : le tour de hanche et le tour de poitrine. Donc déjà vous évitez un écueil, celui de la prise de mesure.
    A première vue j'étais sceptique : dans le commerce aujourd'hui vous êtes sensés avoir un tour de poitrine de 15 cm de plus que le tour de taille et un tour de hanche de 5 cm de plus que le tour de poitrine (pour les dames, bien sûr). Moi qui n'ai pas la chance de rentrer dans la norme, en femme sablier que je suis, il me "manque" 10 cm de tour de taille pour leur mesure, c'est donc forcément bancal. Donc je ne voyais pas comment, au nom du nombre d'or (ou de n'importe quoi d'autre d'ailleurs) on pourrait réussir à faire des vêtements qui aillent à tout le monde.
     Mais en fait le système est vraiment très séduisant. Et surtout, et là, je mets tout le monde en garde, parce qu'il y a un vrai risque, leur commercial est trop fort. Il vous présente ça de telle façon que vous vous sentez la déesse du stylisme. Je suis sûre qu'il serait capable de vendre un sèche-cheveu à un chauve, un tableau à un aveugle ou l'intégral de Betthoven à un sourd (je l'ai offerte à l'homme mais il n'est sourd que d'une oreille, ça compte pas). Bref, si vous vous arrêtez devant son stand vous savez à quoi vous vous exposer.
    Premier essai : pas très concluant. C'était une jupe et elle était trop large à la taille. Mais en fait le problème c'était que le tissu était un lainage un peu extensible et donc je pense que j'ai fait quelques erreurs au moment de la coupe. Mais il faut savoir qu'il est parfois nécessaire de réajuster un peu la taille.
    Les essais suivant étaient plus concluants. Le dernier en date, c'était mon fameux manteau de mariage, vous imaginez comme je jouais gros... et quel plaisir quand je l'ai enfilé la première fois et que j'ai vu que ça tombait pile poil. Je m'y revois encore.
     Honnêtement je n'ai pas encore essayé le pantalon, donc le test n'est pas tout à fait complet.
    Il faut savoir que les chiffres ne permettent pas toujours un dessin aussi fluide qu'on le voudrait, mais en grignotant d'un demi cm à droite, à gauche on tombe finalement juste.
    Par contre je déconseille la méthode à une débutante, il n'y a aucune explication pour l'assemblage à vous de les inventer. Mieux vaut connaitre un peu la technique.
    On m'avait posé une question sur la variété des modèles, il y a vraiment de tout, du jeune, voir un peu trop, du beaucoup moins jeune, voire du franchement vieux jeu, et pas mal de possibilités entre les deux. La méthode de base comprend un centaine de modèles, on peut ensuite en rajouter puisqu'il y a un numéro qui sort tout les 3 mois. On peut même voir les modèles sur leur site internet avant d'acheter. Et une fois qu'on maitrise un peu on peut combiner différents modèles pour obtenir précisément le modèle que vous voulez.
    Je vous donne même mon astuce... je devrais peut-être pas, vous allez me piquer toutes mes enchères, mais moi j'achète de vieilles méthodes lutterloh aux enchères sur ebay. Comme ça, je récupère plein de modèles des années 50... j'adore...
   
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22 septembre 2006 5 22 /09 /septembre /2006 17:35

Apparemment mon post d'hier n'était pas forcément très clair. Suis d'accord. C'est qu'en fait moi-même j'ai du mal à définir la différence entre pinces et plis même si je n'ai pas de mal à les distinguer sur un vêtement. Et pis j'avoue ces derniers temps j'en ai un peu marre d'expliquer des trucs à des gens qui n'en ont rien à faire : j'ai nommé mes élèves. C'est pas qu'ils soient méchant, c'est juste qu'ils n'en ont rien à faire, alors que pour moi c'est forcément passionnant. Bref nous avons des petits différents de point de vue sur la question... Ce qu'ils ne savent pas c'est que je les aurais à l'usure (nah !!!)
Pour faire simple je crois que la pince est une sorte de pli mais qui est cousu sur toute la longueur.

Des liens, peut-être plus clairs que moi :
Un site de cours de couture avec l'explication des pinces.
Sur le site au fil du GN, explication du jargon de couturière.
Un lexique aussi très complet même s'il n'y a que la pince et pas le pli chez perle de couture.

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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 18:54

    En couture il existe des trucs pour ajuster un vêtement à la forme du buste féminin. Pour les hommes bien sûr, ça pose moins de problèmes parce qu'ils ont souvent une forme proche du cylindre (pas la peine de vous vexer messieurs, ça pourrait être moins flatteur). Ces trucs ce sont les pinces et les plis.
    C'est assez difficile d'expliquer la différence mais je crois qu'en fait dans les deux cas les pinces comme les plis permettent d'ajuster un vêtement mais les pinces sont cousues tout le long là où les plis ne sont cousus que sur une partie pour les mettre en plis justement.
    Exemples de pinces et de plis :

pinces
plis
    Les plis peuvent aussi avoir une fonction simplement décorative.

    Mise en pratique :
    Soit un très joli chemisier : col hirondelle, manche mousquetaire : j'adore. Mais absolument pas cintré, c'en était catastrophique et sac-à-patatoïdale.
IMAG0027
    Donc j'ai sévi. La technique n'est pas très homologuée : j'ai fait beaucoup d'approximations, et comme je n'ai pas de mannequin, j'essaie directement sur la bonne femme, ce qui rend les essayages un peu difficile.
    Finalement, après quelques essais j'ai choisi de faire des plis dans le dos, juste sous les côtes. En fait dans le métro un matin en partant pour l'IUFM (preuve que je suis quand même rudement réveillée quand je pars pour l'IUFM), la personne devant moi dans l'escalator portait un chemisier avec ce genre de plis dans le dos que j'ai trouvé très joli et que j'ai voulu reproduire.
    Devant par contre j'ai préférée des pinces classiques au niveau de la taille, mais pour équilibrer les volumes, j'ai préféré faire deux petites pinces parallèles plutôt qu'une grande pince.
    Là juste avant la couture :
IMAG0028
    Les plis :
IMAG0029
    Et les pinces :
IMAG0030
    Désolé mais le blanc c'est toujours très difficile à prendre en photo et avec le soleil qu'il y a dehors, je suis obligée de fermer les volets... J'espère qu'on y voit quand même quelque chose.
    Le chemisier fini, à comparer avec la photo d'au-dessus :
IMAG0031

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14 avril 2006 5 14 /04 /avril /2006 19:21

    Voilà un col que je trouve très joli :
col1_4
    C'est un col montant que vous voyez ici sur une veste chinoise. Ou en tout cas sinisante. En fait c'est pour le col que j'ai acheté la veste... Mais c'est aussi ce genre de col que l'on trouve sur les costumes élyzabéthains, en règle générale il est réalisé en dentelle sur la même forme, mais il est cousu sur un décolleté carré.
elizabethrainbow1
fekareninlizzie03bodice
    C'est aussi le col de Morticia et en noir il peut donner un joli effet gothique. Bref, ça peut servir à tout si on cherche un peu. Je trouve la forme très intéressante, elle prolonge la silhouette et lui donne un petit coté majestueux et inaccessible.


    Mais comment c'est fait ???
    Dissection d'un col. Voilà comment se présente le dos :
imag0007
    Donc le col n'est pas cousu sur le dos mais est fait en une seule fois, cela lui permet de rester droit. Le dos est composé de deux moitiés. Chaque moitié a des pinces en son milieu ce qui donne un peu plus de rigidité à l'ensemble.
col1_2
    Ce qui donne un patron qui doit ressembler à quelque chose comme ça :
col1_3
    Et le devant :
imag0005
    donne ça :
col1_11
    Ce qui donne la rigidité du col c'est donc :
- le tissu. Bah, oui, si le tissu est "mou", le col ne tiendra jamais, ça c'est sûr.
- le montage du col qui est fait d'une pièce avec le dos, sans couture contrairement à la plupart des cols.
- les pinces dans le dos qui donnent un peu plus de rigidité.
- la découpe du coté du col, quasiment à angle droit avec l'épaule.

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