Plus de détails sur le costume de Théodora.
Pour la robe du dessous, il s'agit d'une simple robe en lin blanc, les seuls coutures sont les deux coutures de coté. Petit décor au poignet car la coupe du modèle ne permettait pas de faire des manches assez longues à mon goût.
J'ai fait cette robe dans l'idée que je pourrai la reporter : une robe blanche, ça sert sous pas mal de costume. D'où le choix d'un tissu en lin. J'ai eu la chance de trouver un lin très bon marché lors d'une déstockage : 3€ le mètre. J'en ai donc pris 5m : du lin blanc ça peut toujours servir.
Pour le patron, j'aurai pu utiliser le patron désormais classique de la robe médiévale à base de rectangle et de triangle, patron que l'on trouve maintenant un peu partout. Je n'étais pas sûre que cela rende assez bien, assez d'époque. J'ai donc utilisé un patron que j'ai trouvé dans ce livre :
Le patron est prévu pour la sous-robe d'un costume anglo-saxon, mais je pense que je ne suis pas trop loin de la vérité quand je choisis cette forme.
Vous ne voyez ici qu'un quart du patron qui doit être couper sur le tissu plié en 4.
L'avantage de ce patron, si on travaille avec un tissu suffisament large (140), c'est que l'on peut tailler la robe en une pièce (plus d'éventuels poignets) et s'épargner les coutures d'épaules.Le problème de ce genre de patron, c'est qu'il n'y a pas d'emmanchure (vous savez la couture courbe qui relie le corps à la manche et qui peut être si embêtante au début). Sans cette découpe le tissu forme un gros pli disgracieux sous le bras. Mais une fois que le costume est ceinturé, on peut répartir les plis pour que ça ne se voit pas trop.
SI on veut agrandir ou rétrécir le patron, il suffit de rajouter du tissu au mileu au niveau du pli du tissu. Il faut prendre garde à ce que la partie la moins large de la robe soit égale au tour de poitrine, puisque la robe s'enfile par la tête. Dans le cas contraire, il faudait coudre une fermeture éclair sur le côté pour pouvoir enfiler la robe.
Pour l'encolure, j'ai fait au plus simple : une ptite encoche pour élargir et permettre le passage de la tête. Cela crée une petite fente qui de toute façon sera cachée sous la robe du dessus. J'ai bordé le tout de biais : ça, je suis sûre que ça ne se faisait pas à l'époque (je ne sais pas à partir de quelle date on uilise la tissu dans le biais, mais je dirais XVIIIe siècle, peut-être plus tard), mais ça a plus vite.
Un dernier détail : sur les photos la robe est toute froissée. Ce n'est pas que je me sois convertie à la mode qui veut que l'on porte les costumes froissés "comme à l'époque". Il se trouve que la robe est tachée et je ne l'ai pas repassée pour ne pas faire cuire les tâches et perdre toute chance de les faire partir. Le plus drôle (et le plus instructif) c'est la façon dont je me suis tâchée : le tissu de la cape provient d'une doublure (peut-être de rideau, je ne suis pas sûre). Je n'ai pas pris la peine de le laver avant de l'utiliser, il devait donc être assez poussiéreux. Mais voilà qu'au cours du GN il se met à pleuvoir des cordes. Un énorme orage ! Et toute la poussière de dégouliner sur ma robe en laissant de longues trainées grises que je n'ai pas réussies à faire disparaitre pour l'instant.