Il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui est clairement un jour sans. Un des pires : de ceux qui vous donnent l'impression que la journée a bien commencé mais qui se révèlent vers 9h30 et vous offrent une journée détestable.
La semaine a été éprouvante : comme je ne sais pas faire plusieurs choses en même temps il y a des semaines où je travaille ma thèse, des semaines où je prépare les cours que j'ai en retard et des semaines où je règle les problèmes administratifs qui se sont accumulés depuis 3 mois. Cette semaine était une semaine du 3e type, avec apothéose pour ce soir : la déclaration dimpôt. Oui, je n'ai aucun don pour l'administration.
J'avais donc prévu, pour motiver les troupes et me récompenser par avance de l'épreuve de ce soir, une visite d'expo. Mais pas de n'importe quelle expo. Je voulais visiter l'exposition des costumes de cour, visible jusqu'au 28 juin à Versailles. Je ne suis allée qu'une fois à Versailles et nous avions eu la ruse d'entrer par les jardins. Aujourd'hui je suis entrée par la grande porte... je ne savais pas à quoi je m'exposais.
Je prends donc le RER C qui, comme d'habitude, avait un quart d'heure de retard, direction Versailles, rive gauche. Car un des charmes de Versailles est d'avoir 3 gares et j'ai souvent dû renseigner de pauvres japonais partis en direction de saint Quentin en Yvelines. Bien sûr le RER est bondé et une foule de touristes descend au terminus. Ce n'est pas que je n'aime pas les gens, mais je n'aime pas la foule, j'ai toujours l'impression que je vais finir piétinée. Par exemple quand je vais au cinéma, je fuis les séance de 20h et préfère celle de 14h : j'adore avoir la salle pour moi seule (bien que je conçoive que ce soit assez peu rentable pour le cinéma). Donc, je me faufile et je double le troupeau.
A mon arrivée sur la place du chateau, je suis prise à parti par un vendeur de petites tours eiffel :" 1 euro, cipacher." "merci j'ai la même à la maison" Je suis une vraie parisienne moi, donc je ne mets jamais les pieds dans les lieux touristiques de Paris, c'est un principe. Bref, vous ne me verrez jamais sur les champs Elysées, on a sa fierté.
Je trouve facilement la billeterie : c'est une des files d'attente les plus longues, ex aequo avec la file d'entrée. A la louche 30 minutes d'attente, peut-être 45. Et là, il se met à pleuvoir. Une heure plus tôt en sortant de chez moi, je jetais un coup d'oeil au ciel gris, et réalisant que je n'avais pas pris de parapluie, j'avais décidé d'être optimiste. C'est à cet instant que j'ai compris que ce serait une journée sans.
Je m'installe dans la file d'attente entre un couple anglophone et une bande de jeunes espagnols. Un quart d'heure plus tard, je me rends compte qu'il me reste une demi heure d'attente et qu'une fois le ticket acheté je serai obligé de refaire la queue pour entrer dans le chateau. Arrivée au niveau des tarifs j'apprends aussi que la notion de tarif réduit leur est inconnu. Pire, il n'y a pas de billet uniquement pour l'exposition, il faut forcément acheter le billet pour le chateau, puisque l'exposition se répartit entre les salles du chateau. 15€ quand même. Et là je fais un rapide calcul : je dois être rentrée à la maison pour 13H30, j'ai 1h de transport, je dois donc partir du chateau à 12H30. Il est 10h30 et il me reste entre 3/4 et 1 heure d'attente. Conclusion : je n'ai donc pas le temps de visiter l'expo ou au pas de course. Bref j'abandonne.
Donc je ne suis pas allée visiter l'exposition sur les fastes de cour. Je n'ai pas non plus acheter le catalogue qui représente un véritable investissement, comme souvent avec les catalogues d'exposition. Quand je serai en finance, j'achéterai le cataloque et je vous raconterai.
Vous pouvez quand même aller voir le site, il y a quelques jolies images.