Ce matin, je suis allée passer une épreuve de géographie : les espaces de faible peuplement en Amérique latine. Bon je ne suis pas très douée en géographie mais il faut reconnaître que là, c'était plutôt la cata. bref, c'est rendu, c'est fini. On verra bien les résultats.
Après ma petite sieste (il faut bien ça pour se remettre), je tombe sur le post de Valent sur un article paru dans libé sur les bloggeuses-couturières. L'article s'appelle blogs et travaux. Je me dis : super, on parle de nous dans les journaux !!! Si vous voulez des bonnes adresses, demandez-moi, j'en ai plein !!
Toute guillerette, je vais lire l'article. Et là je tombe des nues. En caricaturant à peine, je vous fait un résumé : cet article explique que les blogs sont un moyen pour les femmes au foyer qui n'ont aucune vie (i. e. : pas de vie professionnelle) d'éxister. En fait on ne crée un blog que pour s'entendre dire : "bravo, c'est bien ce que tu fais, tu as raison de vivre comme ça ". Et d'évoquer les dilemmes des FAF (femmes au foyer), leur combat de tous les jours pour la reconnaissance dans une société qui les trouve inutiles.
J'aimerais savoir sincèrement si nos blogs donnent ce sentiment de désespoir (parce que c'est bien l'idée qu'il y a derrière tout ça) ? Si c'est le cas, j'arrête tout de suite. Pour moi le blog c'est un moyen de se rendre compte que pour aimer la couture, pas besoin d'attendre d'avoir 60 ans. N'en ayant que 22 je trouve que c'est plutôt une bonne nouvelle. Bien sûr que le blog est un moyen d'établir des liens, mais ce sont des liens avec des vrais gens, qui font des choses de leurs mains et de leur temps, des liens avec des professionnels comme avec des amateurs, avec des jeunes et avec des moins jeunes, avec des FAF des étudiantes ou des femmes "actives". Ce n'est pas je ne sais quelle vie fictive, ce n'est pas une fuite hors de la réalité ou un moyen de faire l'autruche. Ce sont (en tout cas c'est comme ça que je les utilise) des lieux d'échanges, d'encouragement mais aussi de motivation. Ce sont des sources de création et d'inspiration.
Alors quand je lis cette article (rédigée par une femme, bien sûr), je me dis : soit la journaliste n'a même pas pris la peine de regarder les blogs et de voir ce qu'on faisait vraiment et que ce n'est pas qu'une source de satisfaction mais aussi une source de joie et d'épanouissement, soit c'est une de ces féministe rebouillie qui ne supporte pas que certaines n'aient pas fait le même choix de vie qu'elle et qui se sent aggréssée par ce mode de vie, incompatible avec Sa société moderne.
Et comme leur article n'est pas un blog, on ne peut même pas laisser de commentaires désagréables. :-P