9 juillet 2006
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Jeudi, j'ai craqué pour ce petit bouquin : Paris de fil en aiguille de Virginie Pount et Delphine Loez dans la collection, très bien fichue, Paris est à nous. Je l'avais repéré depuis longtemps à Gibert mais je m'étais dit : enfin, moi je n'ai pas besoin de ça ! Je suis bien passée 10 fois devant sans craquer. Mais c'est au supermarché que je me suis fait avoir : je ne m'y attendais pas. Finalement je ne suis pas si mécontente de mon petit achat, ce livre est vraiment bien ficelé et plein d'adresses inconnues.
Parmi les adresses que je ne connaissais pas, j'ai découvert samedi la librairie Brentano's. C'est une librairie américaine (une fois n'est pas coutume) installée avenue de l'opéra depuis 1895. Ils ont un très beau rayon sur les travaux d'aiguille au sous-sol, en particulier en matière de patchworks. Ils ont des livres français, anglais bien sûr (et c'est peu dire que les anglais s'y connaissent en fils et en aiguilles), en allemand, en danois... et en japonais !! Possibilité de commander, ils envoient même votre commande chez vous. Vous trouvez le catalogue Loisirs créatifs en ligne.
Brentano's organise dans son sous-sol, tous les samedis (sauf le 22 juillet) un café tricot où se rencontrent toutes les générations de la future maman à la mamie pour discuter tricot, montrer leur création, apprendre des tours de mains et les bonnes adresses. Un accueil vraiment très chaleureux qui donne envie de passer son temps à tricoter. Il ne faut surtout pas hésiter à venir si vous êtes parisiennes. Tous les niveaux sont les bienvenus de la débutante aux plus expertes. Bref un moment délicieux de franche convivialité. Et tout ça raconté chaque semaine sur leur blog, avec des photos.
Enfin une bonne adresse tirée du café tricot pour des laines très bon-marché : l'atelier des laines sur internet qui propose des pelotes à partir de 50 centimes, des cônes d'un kilo (qu'on peut aussi utiliser pour le tissage) ou encore la très belle marque française Georges Picaud, aujourd'hui disparue mais dont les fin de stock sont en vente sur ce site (et il y a vraiment de quoi se pâmer). Une très bonne adresse !
8 juillet 2006
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On savait déjà que coudre, broder tricoter, customiser... était à la mode, que ce soit chez la jeune génération ou chez les stars.
Mais des américains vont plus loin : ils viennent de créer à New York la "Church of craft" ! Leur crédo : "en créant de tes mains; tu élèves ton moi spirituel, tu prends confiance en toi et tu rends ta vie et celle de autres meilleures". Ses 300 membres se réunissent tous les dimanches matin dans un café branché de la ville pour prier et créer ensemble. Et c'est sérieux puisque l'église fait des émules partout aux États-Unis. Ils ont même un site internet !!
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Vie du blog
7 juillet 2006
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Je suis absolument incapable de rester à regarder la télé sans rien faire de mes mains. C'est bien simple je ne peux pas, j'ai les mains qui me démangent et je ne supporte pas de perdre du temps. Hier soir pour m'occuper les mains j'ai repris la customisation d'une robe en lin achetée l'année dernière en promo chez Pimkie. La coupe me plaisait mais elle est un peu tristounette et tout le monde a la même.
J'avais commencé à broder en utilisant directement la trame du tissu. Mais je me suis vite rendue compte que ce n'était pas une bonne idée : la trame du tissu était trop serrée et le droit fil n'était pas parfaitement droit, donc tout était de guingois. J'ai donc tout défait. J'ai hésité : point de croix ou point de tige ? Mon choix s'est arrêté sur le point de croix sur tire-fil, pour son coté géométrique et pour son aspect délibérement "c'est moi qui l'est fait".
Voilà ce que ça donne :
De plus près mais avec un petit problème de luminosité :
Il ne manque plus qu'un petit coup de fer et se sera parfait.
Voilà le modèle, créé sur mesure :
Je l'ai dessiné grâce à un logiciel que j'ai acheté récemment. En fait c'est la première fois que je m'en sers vraiment d'où ce coté un peu excentré, mais je vais y travailler. L'avantages de ce logiciel c'est qu'il coûte moins de 10E, alors ce n'est pas la version deluxe mais c'est pratique. Chez Mindscape dans la collection Réponse à tout : J'apprends le point de croix.
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Coupe et récup'
6 juillet 2006
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L'intérêt du tissage au carton c'est qu'il nécessite très peu de matériel mais voici quand même les quelques bases à connaître :
Le tissage au carton ne nécessite pas vraiment de métier aussi élaboré que le tissage traditionnel. Il faut deux points sur lesquels attacher les fils à tendre. Pour se faire plusieurs solution : jusqu'en 1985 il existait des métier à tisser pour tissage en carton, mais c'est aujourd'hui passé de mode. on peut encore se trouver dans des brocantes et sur des sites de ventes aux enchères. Vous pouvez aussi le fabriquer vous-même ou trouver quelqu'un qui manie assez bien le bois pour le faire :
Si vous voulez faire plus simple une solution consiste à utiliser deux chevilles de bois maintenues sur une table par des serre-joints. Encore plus facile : des serre-joints attachés à l'envers dont vous revcouvrez la fiche de papier pour ne pas abimer le fil.
Enfin la dernière solution consiste à attacher l'ouvrage entre un support fixe et la ceinture du tisserand.
Exemples de systèmes d'attaches :
Pour trouver un métier pour tissage au carton sur internet : chez Dundas Loom company.
Ensuite il faut fabriquer les cartons sur ce modèle (ou quelque chose d'approchant).
Il est important que les bords soient arrondis pour éviter qu'ils accrochent le fil et pour qu'ils tournent plus facilement. De même la forme carré permet de mieux les tenir en main.
Pour passer le fil on peut utiliser une navette comme pour le tissage mais on peut aussi se contenter de former un papillon de fil comme ça :
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Découvrir des techniques
5 juillet 2006
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20:38
CAO ou création assistée par ordinateur ou couture assistée par ordinateur.
C'est bien d'empiler les patrons et les magasines, mais c'est mieux de les retrouver quand on les cherche. Bien sûr on a vu le patron qui irait parfaitement avec ce tissu en soldes mais où... Et plus on achète de magasines, plus on engrange, moins on retrouve... Je me souviens avoir passé un après-midi à chercher un patron, tous les magasines en cercles autour de moi.
Pour résoudre ce problème, je vous propose de créer une base de données avec tous les patrons dont vous disposez. La base de données que je vous propose est créée sous accès. Elle se compose de trois parties : d'une table qui réunit toutes les informations de tous les patrons, d'un formulaire qui présente les informations de chaque patron à part et de requêtes pour retrouver le patron désirer.
Je voulais vous proposer de télécharger la base que j'avais préparée mais le fichier est trop gros. Je vais donc vous expliquer comment procéder.
Il faut donc créer une base de donnée et lui donner un nom.
Puis il faut créer la table de base. Pour ce faire utiliser l'assistant en mode privé : moi, j'ai utilisé la table recettes et je l'ai rebaptisé. Vous pouvez aussi créer directement la table, si vous y êtes habitués. Voilà les différents champs mises en place : la référence du patron est donnée automatiquement par l'ordinateur, laissez-le faire ; le nom du patron ; le nom du magasine ou le titre du livre d'où est tiré le patron ; le numéro de magasine ; la date de parution ; la page ; le genre de vêtement : jupe, veste, accessoire ; le métrage en m : largeur X longueur ; autre fournitures ; un photo que vous pouvez scanner à partir du modèle ; la description de la tenue ; un lien internet si besoin. En mode création vous pouvez voir le type de données contenues dans chaque champs : tous les champs sont en texte sauf la référence en Numéroauto, la photo en objet OLE (permet d'inclure une photo), et le lien en lien hypertexte.
Vous pouvez ensuite remplir la table, soit directement en feuille de données soit sous la forme de formulaire que vous créer grace à l'assistant en reprenant tous les champs de la table.
Pour les plus experts vous pouvez créer des requêtes mais ce n'est pas vraiment nécessaire car nous n'avons qu'une seule table.
Pour rechercher un patron vous pouvez utiliser le genre du vêtement ou le métrage (si vous avez le tissu sans savoir quoi faire). La façon la plus simple est d'utiliser la commande recherchée. Sélectionnez le champs où vous voulez effectuer la recherche. La commande rechercher se trouve dans édition : cliquez sur recherche. Entrez le mot de la recherche. Quand vous cliquez sur suivant, le curseur indique la ligne qui correspond à la recherche, à chaque fois que vous cliquez suivant, vous obtenez une autre réponse jusqu'à épuisement. Dans ces réponses, vous trouverez, je l'espère, votre bonheur.
J'espère que mes explications sont assez claires. Moi, en tout cas cette base de données m'est très utile, elle me permet de retrouver facilement un patron, de me donner des idées quand je bloque et de récapituler toutes les jupes, les vestes, etc. que je peux créer.
Si vous voulez des précisions, laissez un commentaires.
4 juillet 2006
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Si j'ai bien compris, il va falloir que j'active mes mimines tout cet été pour vous satisfaire.
Des projets j'en ai plein mais encore faut-il passer à l'action.
- remplir le questionnaire pour trouver une NSP.
A finir :
- Le gambison (veste matelassée) pour le chéri. Il est bien avancé mais je dois finir les surpiqûres avant de vous le présenter.
- Une armure en faux cuir pour moi, que j'avais commencé pour un personnage de GN, mais le Gn s'est arrêté et l'armure aussi.
- La customisation d'un chemisier blanc, col hirondelle qui manque singulièrement de pinces, mais une fois receintré il devrait être charmant.
- Une borderie sur une robe d'été en lin vert clair.
- Un début de manchon en patchwork vert, pour moi cette fois-ci.
- Mes cleaves que j'ai bien avancé pendant les oraux : le stress et le tricot font bon ménage mais il faut faire attention à ne pas trop serrer les mailles. A un des candidats qui s'étonnait qu'on puisse faire du tricot et passer l'agrégation, j'ai répondu "au moins, si j'ai pas l'agrégation, j'aurai un pull". Vous imaginez l'air perplexe dudit candidat.
- Trouver un moyen de réutiliser le jean customisé que je vous avais montré mais qui est trop petit (et trop court).
J'ai le tissu :
- Un short-jupe dans du taffetas cuivré.
- Un cache-épaules, je sais pas encore comment.
- Un chapeau en feutrine (peut-être).
- De jolies sous-robes ou nuisettes ou assimilés.
- Une robe cache-coeur dont j'ai trouvé le patron dans le livre Sur mesure.
- Un cache-coeur en tricot avec des pelottes d'angora vert clair. Oui encore un cache-coeur mais c'est tellement joli, et puis ça a un adorable petit coté danseuse que j'adore.
- Une redingote : je ne sais pas si j'aurais l'occasion de porter un truc pareil mais j'aime bien la forme et ce décalage historique (plus personne ne porte ça) m'amuse.
- Des trucs à faire avec les restes de tissu parce que ça, j'en ai !!
J'ai l'envie
- Des costumes.
- Un corset XIXe siècle et sa chemise.
- Le manteau d'Eowyn et peut-être la robe blanche.
- Un châle violet en dentelle
- La customisation de mon T-shirt manche 3/4 vert en brodant dessus des feuilles d'automne (pas encore de saison, j'ai le temps).
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Vie du blog
3 juillet 2006
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Ca y est, je vais pouvoir me remettre à la couture le coeur léger, les résultats sont tombés et je suis maintenant une bloggueuse agrégée !!!
Je vous laisse imaginer la fête et la joie que ça peut être.
Non seulement je l'ai eu ce fichu concours, mais en plus de la première fois et avec un bon classement : 32e sur 92 postes. Je crois que je vais encore sauter un peu de joie et m'offrir des vacances bien méritées, pleines de couture et de création.
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28 juin 2006
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Le tissage au carton est une très ancienne technique de tissage. On a des témoignages archéologiques qui remontent au moins jusqu'à l'âge du bronze. C'est une technique qui était très répandue en Eurasie, particulièrement en Birmanie et en Scandinavie. On a même retrouvé un métier à tisser au carton dans la tombe d'une reine viking, parmi d'autres objets du quotidien. Par contre il semble qu'il n'y ait pas de trace en Amérique ou en Afrique. Mais ça fait quand même une belle diffusion ! La technique fut largement utilisée jusqu'au XIIIe siècle avant de passer de mode.
Le tissage au carton permet de confectionner des galons très résistants qui étaient utilisés dans la décoration des vêtements (voir le vieux post sur le costume viking).
Le principe de base : les fils sont montés sur des cartons carrés, l'écartement entre les trous forme la foule où passe la duite. On tourne au fur et à mesure les cartons pour changer de foule.
Un petit schéma qui illustre la différence entre tissage sur un métier et tissage au carton :
Chaque fois que l'on tourne les cartons on tort les fils de chaine, ce qui rend le tissu plus résistant mais ce qui serait impossible à faire sur un métier à tisser où tout les fils de chaine restent parallèles.
Un petit exercice pour voir ce que ça donne : monter un seul carton et voir comment les fils réagissent :
Voilà pour aujourd'hui. Pas grand chose cette semaine car je passe mes oraux : c'est épuisant... A bientôt !
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Découvrir des techniques
24 juin 2006
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J'ai un problème : je suis absolument incapable de jeter le moindre petit bout de tissu, la moindre chute. Je me dis toujours que ça pourrait servir. Le problème c'est : servir, oui, mais à quoi ? Et alors, les petites chutes s'empilent, s'entassent... et on n'y retouche jamais.
Aujourd'hui une petite proposition pour une vieille chemise. Quand mon Chéri veut se débarasser d'une chemise, il me la donne pour que j'en fasse quelque chose... des chiffons par exemple. Si je l'écoutais, j'aurais assez de chiffon pour tout l'immeuble, voire tout le pâté de maison.
L'histoire commence comme ça :
Quand on s'est installé on a placé là la machine à laver. Puis on a fait des courses. Comme on ne savait pas où ranger les sacs plastiques, on les a laissé sur la machine à laver à l'entrée de la cuisine. Mais on n'a jamais trouvé d'endroit pour ranger les sacs et ils ont continué à s'empiler et voici les dégats...
Donc prenez une vieille chemise plus mettable (genre tellement élimé au col qu'on voit la trame). Coupez les manches et les poignets. Faites un ourlet de 2 cm de chaque coté du tube ainsi obtenu.
Glisser un ruban, ou une cordelette dans l'ourlet, c'est plus facile à faire en utilisant une grosse aiguille à tricot. Serrez bien le noeud en bas : il ferme le bas du sac. Vous pouvez accrocher le sac avec la cordelette du haut.
Oups !!! En mettant la dernière photo à mon poste, j'ai vu apparaître la fenêtre bleue de windows, vous savez cette fenêtre qui est très mauvais signe, qui dit qu'il y a une erreur et qu'on va perdre toutes les données. Je ne sais par quel miracle mon poste est réapparu. Sauvé !!
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Coupe et récup'
23 juin 2006
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Le film de Sophia Copola, Marie Antoinette, n'est certainement pas historiquement correct. Mais quel plaisir de découvrir cette débauche de costumes qui, eux, présentent un certain réalisme. Je vous propose donc un petit tour du coté de la mode féminine des règnes de Louis XV et Louis XVI, mode dite roccoco.
Le siècle de Louis XIV fut un siècle de raideur de l'étiquette et donc du costume, le XVIIIe siècle s'en émancipe. Les dames de la cour commencent à rivaliser d'élégance avec les hommes qui jusque là avait le costume le plus ornementé. En même temps le siècle aspire à plus d'intimité et de confort.
L'une des tenues les plus prisées du début du siècle est la "robe volante" inspirée du déshabillé de la fin du règne de Louis XIV. Cette robe est composée d'un corsage à plis larges tombant des épaules jusqu'au sol et d'un jupon rond. Elle semble confortable (bien que portée sur un corset) mais absolument indécente pour paraître à la cour.
Voici une représentation de la robe volante par Watteau dans L'enseigne de Gersaint, 1720. Il a donné son nom au plis du dos dits "plis Watteau" sans en être l'inventeur pour autant.
A la cour, pendant toute la période, c'est la "robe à la française" qui triomphe jusqu'à la Révolution. Malgré son nom, elle est portée dans toute l'Europe (y compris en Angleterre). Cette robe se compose de la robe à proprement parler, d'une jupe (sorte de jupon apparent) et d'une pièce d'estomac triangulare portée sur le thorax et l'abdomen. La silhouette est modelée par un corset et des paniers. La robe de cour est soutenue par des paniers très larges, qui lui donnent sa forme caractéristique, mais fort peu pratique.
Mais le XVIIIe siècle est aussi un siècle à la recherche de simplicité (si, si !). Les aristocrates commencent à s'inspirer du style vestimentaire des roturiers. Les dames de cour portent, dans l'intimité, des tenues champêtres librement inspirées des femmes du peuple. La robe devient plus simple, elle est portée avec une veste courte appelée casaquin ou caraco. La pièce d'estomac est remplacée par des "compères", deux rabats de tissu un peu moins contraignants, attachés par des boutons ou des agrafes à l'ouvertures frontales de la robe.
Le succès de ce genre de tenue est à mettre en parallèle avec la vague d'anglomanie de l'époque. L'Angleterre a une forte influence sur la mode masculine française pendant tout le XVIIIe siècle et commence à influencer la mode féminine à partir de 1770. Le goût (très anglais) pour la promenade inspire la "robe retroussée dans les poches" : les pans de la jupe sont relevés dans les poches latérales de la robe puis drapés dans le dos pour donner une plus grande liberté de mouvement.
A cette mode succède celle de la "robe polonaise" : l'arrière de la jupe est remonté à l'aide de cordon puis divisé en trois partie drapées. Ce nom étrange ne veut pas dire que la mode venait de Pologne mais fait allusion au premier partage de la Pologne en trois en 1772.
La "robe à l'Anglaise" est une variante de cette robe polonaise mais les plis sont cousus dans le dos jusqu"à la taille. Elle se compose d'une robe fermée sur le devant et d'une jupe montée par fronçage puis couture au corsage selon une ligne qui remonte des hanches vers la taille. Son corsage ajusté se termine par une pointe au bas du dos. Elle pouvait être portée sans panier, ses drapés lui donnant alors sa forme ronde.
Marie-Antoinette met à la mode ses tendances venues d'Angleterre. Son goût pour la nature se manifeste dans la création du Hameau de la reine, où elle aime se vétir d'une simple robe de coton avec un chapeau de paille. Elle apprécie particulièrement la chemise en mousseline blanche, style qui fut baptisé "chemise à la reine" en 1775. Par son étoffe comme par sa coupe, la chemmise à la reine marque une transition vers la robe à taille haute du Directoire, mais c'est une autre histoire...
Passons à un petit exercice pratique.
Quelle robe porte Marie-Antoinette ?
La robe du mariage est une robe de grande cérémonie. C'est donc bien logiquement une robe à la française : panier très large, pièce d'estomac très orné.
Ici promenade au parc. L'ampleur des jupes et la pièce d'estomac permettent de reconnaître encore des robes à la française. Les tissus sont typiques de l'époque égalemnt avec la mode des indiennes : toiles de coton imprimées (et importées des Indes). Pas précisément pratiques pour se promener dans le parc.
Photo intéressante : observez la différence des corsages et de leur fermeture. Sur la gauche (et probablement sur la droite mais difficile à dire à cause du noeud du chapeau) une robe à la française avec sa pièce d'estomac triangulaire (un peu simplifiée). Au centre par contre, le corsage boutonné sans pièce d'estomac est typique d'une robe à l'anglaise.
Ici une jupe relevée, un corsage serré dont on devine un fin en pointe dans le dos : une robe à la polonaise.
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Histoires de (la) mode